Ca ne s'arrête plus

Je continue de criser sans arrêt... Je ne sais plus où se trouve le bouton stop... Je mange, je mange, j'ai mal au ventre mais je continue de manger.

Je reste parfaitement opérationnelle pour le reste. Sourire à tout le monde, cours impeccables, travail sérieux de ma flûte, air enjoué au téléphone avec A., bonne humeur avec tout le monde d'ailleurs...

Mais seule je mange. Je me fais péter le ventre, littéralement, et rien ne peut me raisonner. A ce rythme là je vais vite retrouver mes 59 kilos de l'an dernier, mais même cette pensée ne parvient pas à m'arrêter. Les 2 mots qui me trottent dans la tête de manière absédante sont "et alors?".

Je vais avoir un gros ventre et des grosses fesses, et alors?
Je vais avoir mauvaise mine et des boutons et alors?
Je vais retrouver mon gros visage que j'éxècre et que je ne supporte pas de voir dans la glace... et alors?
Je ne rentrerai pàlus dans mes beaux vêtements, et alors?

Au moins mon mal être sera étalé aux yeux de tous. Au moins, ce que je dégage et ce que je suis sera "raccord"...

C'est comme s'il y avait un petit diable en moi qui voulait m'autoriser à être moche. Officiellement je veux plaire, je veux me sentir bien dans ma peau, mais inconsciemment je détruis mon physique. Comme si je voulais être aimée pour autre chose.

Mais je m'angoisse beaucoup car j'ai peur qu'on ne m'aime plus si je deviens moche.

Quel article brouillon... Je suis perdue.

Comments

[Angie]

Tu n'es pas moche, et tu ne le deviendras pas.
Et les gens qui t'aiment, leur amour ne se mesure pas à ta beauté.
Dois-je te rappeler l'histoire de l'emballage cadeau?
C'est ce qui est à li'untérieur qu'on cherche !
Tu es belle Isa, te laisse pas bouffer par ces voix qui te diront le contraire.
Vis ta vie, vis tes rêves !

Bisounours

[Catin.d.Harmonie]

    Je suis touchée par ce que tu écris, car je ressens exactement la même chose. Double-apparence, et la deuxième n'est visible que par nous-même. Cette envie de se détruire, puisque l'on n'arrive pas à être comme nous le voudrions. Se détruire pour que tous remarque enfin l'appel à l'aide que nous lançons depuis longtemps et qu'ils ne remarquaient pas.     On a plus de 10 ans de différences, 13 exactement. Moi ça ne fait pas plus (mais c'est déjà trop) d'un an. Je ne sais pas quoi ajouter, juste que je souhaite que tu trouves la sortie, et vivre normalement. Je ne te connais pas, mais ce n'est pas grave. Dans ces cas-là ce n'est pas grave. Je suis quand même avec toi et j'espère sincèrement le meilleur pour toi.

[Barbabulle]

Je sais ce que tu écris, car ce que je fais de mon corps c'est un cri ... C'est dire "regardez-moi, comme je suis fragile, je suis un oiseau brisé tombé du nid, j'ai peur, j'ai froid, je suis cassée". Mais à pousser à l'extrême ce cri, je suis aussi consciente que l'appel à l'aide ~puisqu'il s'agit bien de ça~ personne ou presque n'y répondra parce que je fais peur, et qu'en fin de compte est-ce que je veux vraiment qu'on me tende la main ...
C'est dur, si dur, d'avoir pour réceptacle de ces voix qui nous turlupinent, un corps que l'on maltraite, traite avec l'irrespect le plus total et que l'on expose en dépit de tout comme messager ...
Je ne peux te dire que je ressens dans mes tripes ce que tu vis, te dire que les yeux de l'amour sont précieux pour les réconciliations, que les yeux des ami(e)s le sont aussi et te dire que tu n'es pas seule, même si tu es "enfermée" à Vierzon : je suis là, pas si loin que ça ;-) et je te serre dans mes bras ...

[Eliz]

C'est un malaise certain qui te fait écrire tou ça ma belle Isa....Car oui belle tu as tjs été, tu es et tu continueras de l'être...Moche et grosse?!.....grrrrrrrrrrrr.....la maladie nous fait vraiment déraper des fois côté propos......
Essaies d'être moins exigeante Isa....les sourires ce n'est pas obligatoire, même dans la vie sociale...et cacher ses maux ce n'est pas tjs la solution....LIBERES TOI!
Pensées....