Une petite puce haute comme 3 pommes...

Publié le par Tbilissi

Je suis finalement allée au concert de F. hier soir.

Je m'étais préparée physiquement et psychologiquement.

Physiquement j'avais sorti la totale, gommage, son du visages, cheveux lissés, maquillage léger, j'étais presque jolie. Et j'ai accroché mon plus beau sourire à mon visage, l'air "heureuse de vivre", je sais très bien simuler.

Psychologiquement je m'étais préparée au pire, la petite jeune présente, F, visiblement très épris d'elle, bref, je m'attendais à tout.

Tout se passait bien. Des amis de F. étaient là, ça m'a fait plaisir de les revoir. Le concert était vraiment intéressant. Mon pauvre F. avait l'air tétannisé par le trac, j'étais mal pour lui, j'aurais voulu lui transmettre des ondes positives, un peu de douceur et de réconfort... C'est là que je me suis rendu compte que cette situation n'était peut-être pas facile pour lui non plus.

Tout allait donc bien pour moi, quand soudain, la voilà...

Pas la petite amie (elle n'était pas là), ça ne m'aurait quasiment rien fait, je m'y étais tellement préparée!

Non, tout d'un coup, 50 cm plus bas, apparaît Léa. La fille de F. Je mets son prénom car je l'adore, c'est tellement beau que ça me rend encore plus amoureuse de F. qu'il ait appelé sa fille ainsi.

Léa... Les larmes me montent aux yeux.

Léa que j'aime tant et que je n'ai pas revu depuis près de 2 ans.

Léa avec qui ça avait  "collé" tout de suite, je crois que je n'ai jamais autant aimé un enfant, et elle me le rendait bien.

Léa dont je me suis occupé pendant 6 mois comme si c'était ma propre fille.

Léa, symbole vivant de la vie que j'aurais pu avoir avec F. et à laquelle je dois renoncer malgré moi.

Léa qui m'a souvent manqué autant que son père...

Léa que j'ai quittée à 5 ans et demi et qui en a désormais presque 8 ans.

Léa qui me reconnait mais n'ose pas le montrer, n'ose pas venir me voir.

Léa, sociable et avenante comme pas 2 qui discute avec tout le monde mais n'ose pas me faire la bise.

Léa que je quitte à nouveau sur un goût d'inachevé, une frustration intense.

Douleur intense. Touchée au coeur.

Je n'ai pas dormi de la nuit.

Dans la vie, on ne peut jamais se préparer à tout. On n'est jamais à l'abri d'avoir mal.

Publié dans Une vie normale

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E
De la tristesse dans cet épisode certes mais aussi beaucoup de tendresse dans la vue de cet enfant....Courage Isa....Dans qqs temps je te souhaite aussi de connaitre ce bonheur...celui d'avoir et de vivre entourée d'enfants!!!<br /> Bises
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