Crise, une de plus

Publié le par Tbilissi

Désolée de décevoir tout le monde, mais j'ai craqué.

J'ai lutté pourtant. Car avec mon ventre gonflé, je suis mal, et je savais avant de faire la crise que je ressentirais ça... J'ai tellement vécu et répété cette situation...

Mais j'avais réellement besoin de manger. J'ai désiré très fort être "boulimique vomisseuse", pour pouvoir me remplir puis me vider. Manger sans grossir. Mon ventre énorme, c'est ça que je vis le plus mal, après la crise...

J'ai besoin de manger, encore. J'ai beau tenter de me raisonner, de penser au plaisir que j'aurai après si je ne craque pas, je n'y arrive pas. Pas tout le temps, du moins...

Quel dommage, moi qui me réjouissais de mon petit-dejeuner de demain, le plaisir va en être bien gâché...

Pas grave, je vais réessayer. Encore. Et toujours.

Publié dans Mon combat

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E
*-* a tout dit, pour moi.Boulimique vomisseuse, c'etait quoi? une addiction à plein temps.Quand je ne crisais pas, je faisais des listes de mes prochaines crises (aliments), je calculais des heures. Le temps de manger, de vomir, de se rendre présentable.Quand j'étais boulimique, c'était pas une crise par jour, c'était entre 7 et 14 crises par jour. De minimum une heure. Ca ne laisse même plus de place au sommeil.Quand j'etais boulimique, la nuit je me reveillais en sursaut et je courrais aux toilettes pour vomir. Parce que dans mes reves, j'avais mangé. Et l'estomac vide, au dessus de mes toilettes. Perdue entre la réalité, et le cauchemar. Ma réalité était mon cauchemar. La nuit, le jour, qu'importe.C'était horrible Isa.A mon sens, ne pas vomir c'est avoir au fond de soi encore un peu d'estime. Un sursaut de protection de soi-même. Quand j'avais réellement peur pour moi, quand je doutais, j'avais ce même blocage qu'ont les BNV. Incapable de vomir. Je devenais toute rouge et rien ne voulait sortir. Parce que la peur m'empechait de rendre. J'etais consciente.Eliz, ce ne sont pas des attaques contre les BV. C'est un symptome grave. Mais on s'en sort. On ne peut pas minimiser la BV. On ne peut pas dire de la BV que c'est "juste" de la BNV vomie.La BV elle te double le temps de ta BNV. Elle te prend TOUT l'espace. Jamais je n'etais pas dans ma BV. Jamais. Si je ne crisais pas, j'achetais, je comptais, calculais, dressais des listes, vérifiais le frigo, l'état de mes stocks, mes poids avant-crise, et j'en passe. Isa, ne te souhaite pas la BV au lieu de la BNV. Souhaite toi la guérison totale. Ne relfechis même pas à des alternatives. Reste convaincue que ce ne sont ni l'anorexie, ni la BV qui pourront te sortir de là. Mais bien la vie. Ni la maigreur, ni le vomi, juste la vie. Le rire, l'amour, les sourires, les deceptions qu'on encaisse, les pleurs, et encore le rire, et l'amour et...... et des milliers d'autres choses.Doux baisers.Lara
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B
Juste parce que deux articles plus tôt, tu retranscrivais "en persévérant, on arrive à tout" ...Sans doute, c'est lassant, usant, rageant, décourageant de chuter et de s'écorcher les genoux sur des cailloux que l'on connaît si bien. Mais d'une, il y a des pensées magiques pour soigner les bobos aux genoux (et tu sais sûrement où les trouver dans ton entourage ;-)). Et de deux, c'est comme quand j'étais petite et que je me mettais à pleurer parce que je venais de me casser la figure : ma grand-mère me faisait net cesser les pleurs en me demandant inquiète de vérifier l'état du sol pour voir si je ne l'avais pas fêlé ou fait saigner lui aussi. Un jour les cailloux qui abîment tes genoux, eh bien tu verras tu les auras brisés ...<br /> Je t'embrasse fort !<br /> PS : et ne culpabilise pas en te disant  "je devrais être heureuse, j'ai un amoureux ... etc, etc ..." parce que les raisons elles sont ailleurs et que l'amour-le plus sincère qu'il soit- ne soigne pas tout tant que les "choses" sont ancrées en soi
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*
Oups, désolée, je ne voulais blesser personne...C\\\'est juste que ce désir d\\\'être capable de vomir ses crises m\\\'a tellement choquée et fait peur pour Isabelle! J\\\'ai juste voulu traduire ce que ces deux phrases si anodines pouvaient signifier.Quant au comportement de boulimie vomisseuse, je n\\\'ai JAMAIS dit qu\\\'il était choisi. Aucun TCA n\\\'est choisi d\\\'ailleurs puisque ce comportement n\\\'est que le reflet d\\\'un mal-être qu\\\'on ne parvient pas à saisir, à apaiser, à exprimer autrement que via la nourriture. Moi non plus, je n\\\'ai pas cherché à devenir anorexique à 16 ans, je voulais juste perdre 3 kg (même hospitalisée, je ne me voyais pas anorexique!donc difficile de penser que c\\\'est ce que j\\\'avais recherché), ni de devenir hyperphagique durant plusieurs mois, ni de ne plus savoir manger normalement aujourd\\\'hui. J\\\'ai juste voulu dire que les vomissements constituaient un piège pernicieux, dans lequel il serait facile de tomber, en particulier quand on est régulièrement et depuis longtemps sujet à des crises de boulimie non vomisseuse. Car j\\\'ai lu de nombreux témoignages de boulimiques vomisseuses ayant suivi le même scénario. Ayant cru que vomir de temps à autre une crise seait une solution qui limiterait la douleur et les conséquences d\\\'une crise, et toutes confirmant avec le recul, une fois devenues boulimiques vomisseuse, que leur plus grande bêtise a bien été leur premier vomissement "réussi".Donc encore une fois, désolée pour celles que j\\\'ai pu blesser ou choquer, ce n\\\'était sincèrement pas mon intention.Quand à Isabelle: prend soin de toi!
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D
coucou ma belle<br /> je prends de tes nouvelles avec plaisir<br /> ce besoin de manger je le connais en ce moment, manger pour faire qqch, pour combler un vide, je ne t'apprends rien, <br /> du coup j'evite d'acheter des aliments trop dangereux, ou je m'arrete 30 S, me dit que j'en aurais vraiment envie à un autre moment<br />  <br /> ca ne marche pas tout le temps mais ca arrive que cela me stoppe<br />  <br /> bisous
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E
Je ne sais qui est l'Anonyme du précédent message mais je l'ai pris en pleine figure ce message!Merci de pointer autant les boulimiques vomisseuses, comme si c'était un comportement choisi!...Les conséquences, je les connais, je les vis, elles font mal....pas besoin d'en refaire des listes à chaque fois!Isa doit surement les connaitre aussi!....Et même en ayant conscience de ces douloureux désagréments, ce n'est pas un discours alarmiste qui entrainera un changement radical....Sur ce.....Par contre que cette phare est belle "ce n'est pas d'arrêter les crises qui te rendra heureuse mais d'être heureuse qui te fera cesser les crises".....Oui Isa.....ne te tortures pas davantage l'esprit en étant sans cesse dans le défi, la lutte, puis le désespoir et les privations à chaque retour de crise....Laisse toi vivre davantage même si parfois des crises surviennent.....Dans mon coeur tu es.......
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